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Gingabeta, c'est 25 ans de Capoeira en Isère !
Art martial Brésilien issu de la culture Africaine, cette discipline émerge il y a approximativement 400 ans dans le sud du continent Américain, le Brésil. Arrachés par la force de leur terre natale Africaine afin de servir le colonialisme Portugais, on estime que plusieurs million d'Africains furent déployés sur les terres du Brésil pour travailler dans les champs de coton et de canne à sucre. Mélangés entre eux pour éviter toutes révoltes, les esclaves parvinrent néanmoins à se réunir en secret (toute lutte évidemment prohibée) et à mettre au point des techniques pour se défendre du joug de l'oppresseur. Depuis ce moment, la Capoeira n'a cessé de représenter la lutte pour la liberté et l'émancipation.
En 1822, lors de l'indépendance du Brésil et plus tard, en 1888, lors de "l'abolition de l'esclavage", la Capoeira continue de se faire connaître et acquiert une certaine réputation dans le pays. Cependant, mal vue par les autorités car utilisée lors des règlements de compte et pour causer des désordres dans les villes, elle est sévèrement punie: En 1890, elle constitua même un délit, renforçant sa clandestinité. Puis, en 1930, un Capoeiriste Bahianais nommé Mestre Bimba (Manoel dos Reis Machado, 1899-1974) fonde une école de Capoeira d'un nouveau genre. Combinant des éléments d'autres arts martiaux plus répandus (boxes, jiu-jitsu etc), le Mestre donne naissance à un courant de capoeira très pratiqué encore aujourd'hui, la capoeira Régional. A nouveau, cette dernière sera fortement influencée par d'autres arts-martiaux et disciplines sportives (ex: taekwondo, karaté, kung fu, gymnastique, breakdance...) lui conférant un aspect beaucoup plus riche et acrobatique par la suite. En 1941, une autre figure illustre, Mestre Pastinha (Vicente Ferreiro Pastinha, 1889-1981), fonde sa propre académie, dans un courant d’enseignement plus proche des traditions et des origines, "La capoeira Angola". Avec l'introduction de nouveaux instruments, elle se caractérise par un jeu proche du sol, assez théâtralisé, utilisant la malice et des déplacements d'apparences beaucoup plus aléatoires.
Grâce à ces développements ainsi qu'à d'autres moins documentés, la Capoeira gagna progressivement sa liberté jusqu'à quitter définitivement l'illégalité en 1940 et à être déclarée "sport national" dans les années 1950. Depuis, Ces deux grands courants de Capoeira n'ont cessé de se développer à travers le monde, se fractionnant en diverses entités, selon les sensibilités et aspirations de chacun vis à vis de leur pratique de la Capoeira. A la fin des années 90, la capoeira a quitté son berceau Brésilien pour conquérir le monde à travers d'immenses groupes de Capoeira à forte notoriété, tels que les groupes de Capoeira "Senzala", "Muzenza", "Abada", "axe Brasil" ou encore "Cordao de ouro" etc. D'autres, plus modestes, continuent également à pratiquer et à promouvoir toute la richesse de cet art.
A gauche, une représentation d'une capoeira naissante, de Johann Moritz Rugendas, 1835
A droite, peinture d' Augustus Earle, vers 1824, illustrant le caractère illégal de ces regroupements. On voit d'ailleurs, un représentant de l'ordre, enjambant en hâte les baricades dans leur direction
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